Les ruptures de continuité écologique ont en premier lieu un impact sur le milieu et sa biodiversité. Les déficits de sédiments liés à un moindre transit sédimentaire peuvent accentuer le phénomène d’érosion, et conduire ainsi à une dégradation de la morphologie des milieux. Les espèces dont les habitats sont ainsi dégradés en pâtissent. L’absence d’écoulement favorise en outre le réchauffement de l’eau, au point que sur certaines grandes retenues, le phénomène d’évaporation a pour conséquence la perte d’un volume d’eau significatif.

L’impossibilité pour les organismes d’accéder à tout ou partie de leur habitat limite leur capacité à se reproduire, à s’alimenter et à s’abriter. De plus, les possibilités d’échanges génétiques entre les différentes populations sont réduites. Cela peut participer à la disparition de certaines espèces, en particulier les espèces de poissons migrateurs, pour qui la connectivité entre la mer et l’amont des bassins versants est indispensable pour leur cycle de vie. C’est par exemple le cas de l’Anguille européenne, en danger critique d’extinction, pour laquelle les obstacles à l’écoulement sont un des facteurs qui expliquent sa forte régression.

Certains usages de l’eau et des milieux aquatiques peuvent aussi pâtir des ruptures de continuité écologique. C’est particulièrement vrai pour la pêche, directement impactée par la diminution du nombre d’espèces pêchées, qu’elle soit exercée par des pêcheurs professionnels ou par des pêcheurs de loisir.

Plus largement, toutes les activités humaines peuvent être impactées par l’érosion de la biodiversité.

Cas des barrages :

En créant des chutes d’eau artificielles lors de la construction d’un ou de plusieurs ouvrages, la ligne d’eau et la pente naturelle du cours d’eau sont modifiées. Les eaux courantes se transforment alors en une succession de retenues d’eau stagnante, pouvant provoquer :

barrage

Les réalisations du SIBCCA

Les ouvrages réalisés sur le cours principal du Cens Amont dans les années 60, suites aux travaux hydrauliques avaient pour vocation de retenir l’eau en période estivale (effet plan d’eau), permettant ainsi l’abreuvement du bétail et l’irrigation des parcelles riveraines, mais également permettre une évacuation rapide des eaux en période hivernale. Lors du précédent programme de ...

Les ouvrages réalisés sur le cours principal du Cens Amont dans les années 60, suites aux travaux hydrauliques avaient pour vocation de retenir l’eau en période estivale (effet plan d’eau), permettant ainsi l’abreuvement du bétail et l’irrigation des parcelles riveraines, mais également permettre une évacuation rapide des eaux en période hivernale. Lors du précédent programme de ...

Le Clapet du Près de la Planche est localisé sur la commune de Boigny sur Bionne. L’ouvrage servait à maintenir une ligne d’eau en période estivale et ne présentait pas d’autres enjeux. Le clapet du Près de la Planche (en position haute) avait une influence sur le niveau de la Bionne jusqu’au clapet de Bouland, soit sur un linéaire d’environ 900m. Il avait été baissé depuis ...

Le Clapet de la Motte Sainte Euverte est localisé sur les communes de Saint Jean de Braye et de Chécy, en aval de la Tangentielle. L’ouvrage servait à maintenir une ligne d’eau en période estivale du cours d’eau. Les douves du Château de la Motte Sainte Euverte étant fortement envasées se retrouvaient légèrement en eau avec le clapet remonté (sauf en période d’étiage, le ...

Le Clapet de la Bédinière est localisé sur les communes de Saint Jean de Braye et de Chécy, en amont site 5 et de l’OH 3. L’ouvrage servait à maintenir une ligne d’eau en période estivale et ne présentait pas d’autres enjeux.

Le cours de la Bionne a subi de fortes modifications dans les années 60. Il a été rectifié et élargie afin d’évacuer les eaux vers l’aval plus rapidement. Afin de conserver un niveau d’eau tout au long de l’année et de l’évacuer lors de fortes précipitations, des barrages (de type clapet abaissant) ont été installés en fonction de la topographie entre Marigny les Usages et ...

  Site à l’extrême aval du bassin versant, au niveau de sa confluence avec le Canal d’Orléans, le tracé de la Bionne a été complètement modifié lors des opérations de recalibrage et rectification des années 70. Comme pour l’ensemble de son tracé, le cours d’eau de la Bionne présente un lit mineur fortement surdimensionné, les écoulements y sont homogènes et ...

Sur ce site situé au cœur du village, un clapet permettait de maintenir un niveau d’eau en période d’étiage sur un linéaire d’environ 300m. Sur ce secteur, le cours d’eau a été modifié dans les années 70 pour former deux bras entourant une île à vocation paysagère. Il s’agit d’un site fréquenté pour la pêche, la promenade et présente un intérêt particulier pour le ...