Carte-Climat

Les cours d’eau acheminent l’eau depuis une source jusqu’au milieu marin. Le débit d’un cours d’eau augmente depuis l’amont du bassin versant vers l’aval et varie naturellement au cours de l’année.

Si l’alimentation en eau des ruisseaux et rivières des bassins versants est étroitement lié au climat, à la nature du sol et du sous-sol, la variation des débits est quant à elle dépendante des caractéristiques physiques du cours d’eau, de la taille de son bassin versant, des précipitations, du niveau des nappes souterraines, des prélèvements d’eau…

Notre territoire bénéficie, comme l’ensemble du département du Loiret, d’un climat sous influence océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord. Il se rapproche du climat océanique qui caractérise les côtes atlantiques françaises (hiver doux, très humide, précipitations abondantes réparties tout au long de l’année, été sec mais frais) mais il peut subir des influences continentales venant de l’Est de l’Europe.

Il se caractérise donc par des hivers plus froids, des précipitations plus faibles surtout en été, des étés plus chauds et des vents plus faibles que le climat océanique.

Les hivers sont doux (3 à 4°C), et les étés frais (17 à 18°C). La température moyenne est proche de 11°C sur l'année et l’amplitude thermique annuelle modérée : 14,8°C). Le pic d'insolation est observé au mois d’aout.

La moyenne annuelle des précipitations avoisine les 650mm (période 1981-2010), répartie équitablement sur tous les mois de l’année (entre 40 et 60mm par mois).

Climatologie

Les maximums de précipitations sont observés en mai, juillet, octobre, novembre et décembre, et les trois mois les plus secs sont ceux de février, mars et juin.

L’évapotranspiration potentielle moyenne annuelle, calculée sur la période 1981-2010, est de 803,1 mm/an. Elle est supérieure d’environ 25 % à la pluviométrie annuelle (ces valeurs sont calculées à partir de plusieurs paramètres et représentent des volumes d’eau potentiels). Les valeurs d’évapotranspiration sont maximales durant les mois de juin à août, et minimales d’octobre à février.

La période de recharge de la nappe (précipitations excédentaires) est donc située entre octobre et février et la période de déficit hydrique s’échelonne entre mars et septembre.

Sur le fonctionnement des rivières cela se traduit par des montées des eaux directement liées à la pluviométrie entre octobre et février alors que sur la période de déficit hydrique, la pluviométrie a un impact limité voire nul sur les niveaux d’eau.

La nature du sol a également un impact sur le fonctionnement hydraulique de nos rivières. Selon sa nature, le sol est un réservoir d’eau plus ou moins important qui peut retenir de l’eau ou au contraire en fournir à nos rivières.

Ainsi, sur nos bassins versants on distingue :

  • La tête des bassins versants (la Forêt d’Orléans). La couche géologique supérieure est représentée par les sables et galets éoliens qui constitue les nappes superficielles perchées. Ces sont des nappes d’eau drainées par un réseau hydrographique ramifié, qui explique en partie la densité de ru et ruisseaux en forêt. Ces nappes alimentent les « sources » du massif forestier entre 125 et 160m d’altitude. Elles jouent un rôle sensible lors des crues en retardant le ruissellement. Leur fonctionnement est comparable à celui d’une éponge : sèche, elle stocke l’eau et lorsqu’elle est complètement imbibée l’eau s’en écoule.
    Elles permettent ainsi un « étalement » des écoulements dans le temps sans toutefois permettre la constitution de réserves durables. Leurs côtes piézométriques (niveau) présentent des fluctuations saisonnières importantes et est directement liée à l’ampleur des précipitations, ce qui explique notamment, l’absence d’écoulement sur une grande partie des ruisseaux du domaine forestier en période sèche.
  • Les résurgences de la nappe de Beauce, sur le bassin versant de la Bionne notamment. Libre sur ce périmètre, elle permet l’alimentation de la Bionne sur sa partie aval lorsque sa côte piézométrique le permet. Cette nappe étant profonde, son niveau est en relation avec les pluviométries des années passées. Ainsi, même en période de sécheresse, son niveau peut être suffisant pour alimenter la rivière si les années précédentes ont permis sa recharge et que les prélèvements qui y sont fait restent modérés. On ne retrouve pas ce type d’alimentation en eau sur le bassin versant du Cens puisque sur ce territoire, les couches géologiques supérieures sont peu perméables et ne permettent pas à l’eau de s’évacuer, on dit alors que la nappe est captive.
  • La nappe alluviale de la Loire. Elle s’écoule parallèlement au cours du fleuve et est alimenté par les pertes de la Loire et les apports de la nappe de Beauce lorsqu’elle est en charge. Elle permet l’alimentation en eau de l’aval des deux bassins versants.

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