Depuis la loi sur l’eau de 1992 « l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, est d’intérêt général ». Cette même loi affirme que la préservation des milieux aquatiques est un préalable à la satisfaction des usages.
La gestion de l’eau n’est pas une préoccupation uniquement française. Depuis longtemps impliqué dans cette démarche, la politique française en la matière a inspirée en partie la directive cadre européenne sur l’eau (2000/60/CE), communément appelée DCE, adoptée le 23 octobre 2000 par le Parlement européen et le Conseil.
Avec cette directive, l’Europe établi un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Elle fixe un objectif de « bon état » des différents milieux aquatiques, avec des échéances pour l’atteindre : 2015, 2021 ou 2027.
Cette directive vise à prévenir et réduire la pollution de l’eau, promouvoir son utilisation durable, protéger l’environnement, améliorer l’état des écosystèmes aquatiques et atténuer les effets des inondations et des sécheresses.
Qu’est-ce que la notion de bon état écologique ?
Le bon état des eaux peut se définir comme un équilibre entre l’exigence environnementale et le développement des activités humaines. Il correspond à un état de bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques et des zones humides (avec une attention particulière accordée à la biodiversité) permettant une utilisation écologiquement viable de l'eau qui garantit aux hommes l’accès à des services durables et peu coûteux (eau potable, régulation des inondations, pêche, baignade…).
Comment mesure-t-on l’état écologique de nos cours d’eau ?
POUR LES EAUX DE SURFACES (rivières, plans d’eau, eaux littorales…) l’évaluation du bon état repose sur deux composantes :
l’état écologique, évalué selon des critères biologiques (composition et structure des peuplements de poissons et d’invertébrés, de la flore aquatique…), des critères physicochimiques (azote, phosphore, consommation d’oxygène par la matière organique …) et hydromorphologiques (bon fonctionnement des milieux aquatiques) ;
l’état chimique, évalué au regard du respect de normes de qualité environnementale des eaux pour 41 substances dangereuses prioritaires (pesticides, solvants chlorés, métaux…).
POUR LES EAUX SOUTERRAINES : Le bon état est atteint si la quantité (équilibre entre prélèvements et alimentation de la nappe) et la qualité chimique de l’eau sont bonnes.