Fin d’année 2023, il est temps de faire un point sur l’état de nos cours d’eau

Après plusieurs années sèchent, la nappe de Beauce et la forêt d’Orléans n’ont pas pu se recharger assez pour pouvoir maintenir nos rivières en eau cet été. La majorité des cours d’eau sur le territoire du SIBCCA se sont retrouvés à sec (comme sur beaucoup d’autres bassins en France). Malgré ce manque d’eau, la végétation en bord de rivière a pu se développer et a permis de préserver un corridor écologique tout au long de nos cours d’eau.

 

La Bionne, qui est principalement alimentée par la nappe de Beauce, est tombée en assec très tôt dans la saison. Les résurgences se sont taries plus tôt dans la saison que l’année précédente, qui était déjà la seconde année de sècheresse sur le territoire. Les quelques averses tombées tout au long de l’été n’ont pas été suffisantes pour redonner de l’eau sur plus d’une journée dans la Bionne.

 

 L’Ivoirie est alimentée par trois sources situées sur la commune de Trainou. Grâce à l'une de ces trois sources qui est restée active cet été, la rivière a pu rester en eau sur plusieurs kilomètres. Malheureusement, le débit de la source restée active n'a pas permis au cours d'eau de resté en eau sur tout son linéaire. La cause provient principalement d'un sol karstique et d'un cours d'eau avec des présences de dolines sur la commune de Trainou.

 

 Le Ruet est resté en eau toute l’année sur sa partie amont. Trois étangs ont été aménagés sur le cours d'eau (étang de Goumier, étang de Bucy et étang du Ruet). Ces étangs sont donc alimentés par le Ruet. Malheureusement, le peu de débit du cours d'eau ne suffit pas à les alimenter, ce qui provoque une rupture d'écoulement en aval de ces trois étangs. Le Ruet n’alimente donc plus la Bionne en période estivale.

 

 Le Cens,se divise en deux parties, étant couipé par le canal à Fay aux Loges. 

En amont de Fay aux Loges, il est principalement alimenté par la forêt d’Orléans, qui forme une éponge et qui restitue l’eau toute l’année à la rivière. Quelques sources sont également présentes en forêt d’Orléans, mais la plupart se sont taries ces dernières années. Le Cens a tout de même subi un assec cet été, en amont de Fay aux Loges, mais sur une période plus courte que sur le cours d’eau de la Bionne.

En aval de Fay aux Loges, le canal d’Orléans n’a pas pu restituer une partie de l’eau qui arrivait de la partie amont du Cens du fait de son faible niveau. Mais des sources présentes le long du cours d’eau ont permis d’éviter un assec cet été.

 

L’Oussance, alimentée principalement par la forêt d’Orléans, s’est retrouvé également en assec sévère cette année.

 

A ce jour, les cours d’eau ont retrouvé un débit normal grâce à la période pluvieuse que nous traversons depuis quelques temps, mais la pérénité de ce débit reste fragile.

Le sol commence à être gorgé d’eau, ce qui permet une meilleure infiltration pour alimenter les nappes et il faudra une longue période de pluie pour redonner aux nappes un niveau correct. Les prochains mois vont être décisifs pour l’été 2024.

Il se peut que dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, les cours d’eau se retrouvent à nouveau en assec. Nous pouvons aider nos cours d'eau à diminuer les périodes d'assec en recréant des zone humides, des mares et des fossés, ce qui permétrait également de servir de zones tampons lors de fortes précipitations.